Roger Caillois, Im memoriam

Je me sens très proche de Roger Caillois.

C'est l'évidence, je suis comme lui, devenu un acheteur compulsif de pierres. Voici maintenant 2 ans que leurs pouvoirs m'envoûtent, m'aiguillonnent et impulsent des visions qu'un peintre se doit ensuite de faire partager.
En lisant sa biographie, j'ai découvrert avec plaisir que nous partagions la manière d'envisager le surréalisme et le dégoût de la secte malsaine d'André Breton et de sa „beauté convulsive“. On ne dira jamais assez que la folie n'est et ne sera jamais une „transe“ et que "romantiser" comme il le fit la souffrance des malades et l'irrationnel dans son ensemble, représente la part la plus détestable du surréalisme historique. Ô combien je préfère la voie de son contradicteur qui ne croyait pas que le réenchantement du monde passerait par l'existence des extra-terrestres, le dérèglement des sens, le côtoiement de la folie et des perversions morales. Il préféra donner le goût du sens plutôt que du non-sens et au travers des „beautés spontanées “ des images „achéiropoïète“ (image non faite de main d'homme) de supputer „un plus grand univers“ :
/Me défaire de la conviction que de plus vastes lois interagissent plus haut, je ne peux pas.

Marchant dans les pas de ce pionnier, ne pourrait-on pas imaginer aujourd'hui même une interdisciplinarité du savoir, qu'il appelait l' œuvre ambitieuse d'une „science subversive et diagonale“, une science soudain revitalisée par la Raison retrouvée ( après des décénies d'absurdités et d'impostures, notemment le délire interprétatif quantique!), et une perception poétique, sincère, émotionnelle, vrai, afin de faire éclore une vision nouvelle, plus complexe et peut-être plus juste de l'univers?

À suivre...
Pierre de Mougins

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